Blottie entre fleuve et forêt, Soisy sur Seine bénéficie d'un environnement privilégié. Loin des rumeurs de la ville, notre commune connaît encore des jours paisibles que l'Association souhaite vous faire partager. La publication de ce travail collectif, qui a nécessité de nombreauses recherches, n'a été rendu possible que par l'appui des commerçants qui nous ont donné leur confiance.

Aussi loin que nous pouvons remonter dans le temps, il faudra attendre le cadastre levé par l'intendant de Paris, Bertier de Sauvigny entre 1776 et 1791 pour découvrir la place de notre paroisse parmi les 2116 que compte la "Généralité de Paris" *. Les premières cartes thématiques qui découlent de ce remarquable travail laissent deviner une commune sans "espaces inutiles". Peu d'élevages ovins comme bovins sont recensés mais le territoire est fortement planté de vignes. La forêt ne représente alors que 10 à 15% de sa superficie.
Les trois itinéraires que nous vous proposons à partir du Parc du Grand Veneur mêlent passé et présent. Nous laissons à votre imagination le soin de retrouver les saveurs de notre histoire.



Itinéraire 1 Itinéraire 2 Itinéraire 3




PREMIER ITINERAIRE (2h)








1 A la source des lavandières

Quitter le Parc du Grand Veneur par l'allée principale, dite promenade de Westbury, et descendre vers l'église. Passée la place, filer vers la Seine à l'ombre des tilleuls de l'avenue Chevalier. Emprunter à droite la rue du Bac de Ris, anciennement chemin des pommiers, et limite de la partie ouest du parc du château de Soisy démantelé en 1876. On découvre à droite de jolies propriétés.

Poursuivre au-delà des équipements sportifs et des champs. Au bout d'un lotissement prendre sur la droite le chemin des Grès qui longe le grand mur d'une construction récente. Derrière, à gauche, se blottit un ancien lavoir dont le toit a disparu.
 

2 Sur les pas d'Alphonse Daudet

Revenir sur le Chemin du Bac de Ris et le poursuivre par la droite. On s'engage alors sur une charmante petite route sinueuse, ombragée, bordée de haies vives masquant un champ de maïs et de l'autre côté de grands saules blancs et des jardins sauvages, refuge des lapins, renards et écureuils. Continuer jusqu'à la limite de Champrosay en longeant le Bois Chardon lieu où Alphonse Daudet trouva souvent l'inspiration.

Reprendre le chemin en sens inverse et, à la hauteur d'un grand saule pleureur, se diriger vers le lieu-dit "Bois Margot" au bord de l'eau. Ce fut, il y a peu, le point de départ des promenades sur la Seine.
 

3 Un petit verre chez Viguié

Un sentier longe la Seine. Les pêcheurs installent leur attirail sous les saules. En 1930 les parisiens viennent y passer le week-end, "5 kg de poisson par pêcheur était une bonne moyenne" dit-on.

En contrebas des premières villas se cache le club nautique situé à l'emplacement de l'ancien port de Soisy où l'on chargeait diverses marchandises.
 
Derriere les Tilleuls persiste le souvenir du bistrot Viguié auprès duquel était amarré le bateau-lavoir au début du siècle. 

Un peu en amont, le barrage et l'écluse, c'est ici que le bac donnait accès à l'autre rive. 

La passerelle permet un bien joli point de vue sur le fleuve. Longer encore la berge, et s'engager dans la rue de Seine. Devant le laboratoire (ancienne poste de Soisy) tourner à droite avenue du général de Gaulle et immédiatement à gauche rue de la Croix de Gerville.
 

4 Rue de la Croix de Gerville

A l'entrée de la rue, la Croix fut changée à plusieurs époques. A la Révolution on la remplaça par un rocher surmonté du buste de Marat. Soisy fut alors appelé Soisy-Marat.

A droite, "L'Eau Vive", un hôpital psychiatrique installé dans une gentilhommière du XVII,'siècle.

Dans le virage se dresse un joli pigeonnier en briques. Ils étaient sans doute nombreux à Soisy. En 1789 on lit sur le cahier de doléances "qu'il soit fait défense aux seigneurs et fermiers de laisser sortir les pigeons depuis le ler juin jusqu'au ler septembre".

Ils créaient, avec le gibier abondant des forêts, d'importants dégâts dans les cultures et les vignes.
 

5 Un chemin bordé de lierre

Après la rue Berthelot, prendre à gauche face au mur du Parc, la ruelle des Voûtes (anciennement ruelle des Tirons), fraïche et ombragée, elle serpente entre deux propriétes (les parcs de l'ADAPT et du Grand Veneur). Autrefois un passage situé sous le chemin les faisait communiquer.

A la sortie de la ruelle revenir au point de départ à droite.


 
 

DEUXIÈME ITINÉRAIRE (1h)







1 Le Château du Grand Veneur

Il abrite, à l'étage, bibliothèques et conservatoire municipal de musique, au rez-de-chaussée, atelier d'arts plastiques et salles d'expositions temporaires.
Dans les communs ou basse-cour (aujourd'hui centre technique municipal) existe encore l'abreuvoir.
Une dizaine de propriétaires s'y sont succédés depuis 1802 dont:

- Jean Davelouis de 1802 à 1832.
- Antoine Laurent de Jussieu, le naturaliste, administrateur du Jardin des Plantes de 1832 à 1836.
- Le Comte Redon de Beaupréau.
Un moment occupée par le sanatorium des Cheminots, la propriété a été acquise par la municipalité de Soisy en 1977.
 

2 Le Parc du Grand Veneur

il a appartenu à Gilles Malet, bibliothécaire de Charles V puis à Olivier Le Daim favori de Louis XI. Avant 1644 cette propriété, de 12 ha, s'appelait les Bouquins.
Avec le retour des nobles, émigrés en Angleterre pendant la Révolution, les jardins à la française sont de plus en plus abandonnés au bénéfice des parcs à l'anglaise. Le Parc du Grand Veneur est parmi ceux-ci. particulièrement réussi par les formes et l'équilibre de ses surfaces boisées et herbacées. Ses sous-bois à l'aspect sauvage dégagent une atmosphère de sérénité. Parmi les plus beaux sujets quelques arbres ont été étiquetés.
C'est Jean Davelouis qui fit aménager ce parc à partir de 1802, avec (selon le descriptif de l'époque), temple, grottes, eaux vives, glacière située dans la partie haute, salle de danse égyptienne, kiosque de spectacles.
 

3 Vers la forêt

Depuis le Parc, face au plan d'eau inférieur, prendre le chemin qui part vers la droite et sortir par la petite porte rue de l'Ermitage. Emprunter en face l'ancien chemin de Brunoy qui passe devant le centre équestre auprès duquel se trouvait une ferme modèle, l'une des trois fermes de Soisy existantes en 1930. Tous les champs bordant la forêt étaient alors cultivés.
Au bout du chemin de Brunoy, suivre l'allée cavalière à droite puis emprunter le deuxième sentier dallé gauche. Franchir la rue Mozart et prendre en face un autre sentier dallé qui part de la placette paysage.
Traverser l'ensemble pavillonnaire du Parc de Sénart pour emprunter à gauche la rue Wagner et rejoindre à droite la route de la Forêt.
 

4 A l'orée de Sénart
 

Après la "Villa Carmen", dès l'entrée de la forêt de Sénart, prendre le sentier sur la gauche.
Aujourd'hui classée en forêt de protection et sans circulation de véhicules à moteur, cette ancienne  forêt du druidisme voit l'aménagement de ses routes forestières et des carrefours commencés sous le règne de Louis XIV. C'est le lieu des chasses royales où Louis XV rencontrera celle qui allait dedevenir la Marquise de Pompadour. C'est un endroit d'inspiration pour les écrivains, les poètes et les musiciens de renom (Montesquieu, Voltaire, Rameau... Plus tard Dela Puis Nadar, Edmond de Goncourt et Daudet ... ).
Reprendre à gauche le premier chemin qui rejoint le village en longeant encore quelques champs toujours cultivés.
 

5 L'Ermitage

Après avoir traversé de nouveau l'ensemble pavillonnaire du Parc de Sénart aller à gauche à la hauteur du gymnase.
A droite, l'Ermitage qui existait déjà en 1644. Cette construction fut beaucoup agrandie par les propriétaires successifs, avant de devenir l'école de l'Ermitage. Elle possède un parc également conçu à l'anglaise dont le boisement de 8ha est remarquable. Ajourd'hui propriété de l'ONAC,c'est une école de rééducation professionnelle pour adultes handicapés. Rejoindre à droite le point de départ en empruntant l'avenue du 8 mai 1945 magnifiquernent bordée par les arbres des parcs du Grand Veneur et de l'ONAC.
 
 
 
 
Cliquer sur le plan pour obtenir plus de détail



 
 

TROISIEME ITINÉRAIRE (1h 30)






1 Sur les coteaux

Quitter le Parc Municipal en laissant à droite l'avenue du 8 mai 1945 (anciennement chemin des vaches), remonter la rue du Grand Veneur et longer le haut mur de pierre meulière. Plusieurs propriétés à Soisy sont traditionnellement entourées de ces murs en pierre du pays. Au n°41 prendre sur la gauche le chemin de Bellevue qui serpente entre les propriétés. Avant 1960 on pouvait voir, d'ici, jusqu'à la tour de Monthléry.
Au sortir du chemin, prendre en face et un peu à gauche, la rue des Carrières qui menait aux lieux d'extraction de la pierre meulière. Descendre à gauche la rue du Paradis, puis la rue du Maréchal de Lattre de Tassigny sur la droite.
Dans ce lotissement pavillonnaire construit sur un ancien parc, on peut encore admirer de très beaux arbres. A droite, au n°48 bel exemplaire d'un cédre du Liban. Le château est visible au 8, rue Eugène Warin.
 

2 Marie Curie

Prendre la rue Eugène Warin à droite. A l'angle do l'avenue des Sources remarquer la maison de Marie Curie et au-dessus celle des Joliot-Curie.
Filer en face dans la rue des Noyers. Au début dee celle-ci, à droite, se situait un couvent (Saint-Nom-de-Jésus), ili reste encore le vestige d'un escalier dans l'angle gauche au fond de la cour. Continuer en empruntant la rue Gambetta pour rattraper le boulevard de la République.
 

3 Au coeur du bourg

Suivre cette longue allée de til!euls, bordée di, maisonss bourgeoises.
En 1878 la mairie de "Soisy-sous Etioles" a été contruite après la démolition du château de Soisy, et le boulevard a été tracé au milieu de l'ancien parc.
Traverser la coquette place de la Mairie en jetant un regard sur le restaurant etsa tourelle.
 

4 La kiosque à musique

Découvrir à droite de la place de l'église, la salle des fêtes, et le petit kiosque à musique où jouait en 1920 la fanfare municipale.
Prendre après le n°6 de l'avenue Chevalier (qui mène au barrage) la rue St Eugène. Au n°2 : ancienne école privée qui fut ensuite occupée par M.Bourdon, facteur d'orgue, organiste de l'église et auteur du livre "Histoire de Soisy-sur-Seine" paru en 1949.
 

5 Autour de l'église

Revenir vers l'église, sa première construction daterait de la fin du XII" siècle. Elle a fait l'objet de nombreuses transformations au cours des siècles. Le clocher fut restauré en 1878. Le cimetière bordé d'étroites ruelles entourait l'église, il sera déplacé en 1825. Près des fonds baptismaux, remarquer deux pierres sculptées datant de l'époque de Gilles Malet (1385 1480) seigneur de Soisy.
Rue Notre-Dame se dresse un château du XVIII siècle construit par la favorite du roi Louis XV, la marquise de Pompadour. Occupé aujourd'hui par l'ADAPT, son  parc de 4 ha est séparé de celui du Grand Veneur  par la ruelle des Voûtes.
Dans la rue des Francs-Bourgeois, anciennement nommée sde St Franbourg (collégial du diocèse de Senlis) remarquer : sur la droite entre la boulangerie et la banque, une ancienne auberge (actuellement maison de retraite) et tout le long de la rue, des maisons ouvrant sur des petites cours briardes.
 

6 Place du Couvent

Sur la petite place triangulaire du Couvent, où au début du siècle se tenait le marché deux fois par semaine, nous apercevons au fond du parking, l'ancien couvent.
 

7 Souvenir des vendanges

Remonter sur la droite la rue de l'Oiseau, grimper par la rue du Cimetière, prendre à droite après le n°22 l'étroit chemin des vignes.
En 1789, les vignes sont la principale ressource malgré le nombre d'entraves et de droits dont se plaignaient les habitants de Soisy-sur-Seine dans les cahiers de doléances. On comptait encore 26 vignerons en 1853. Ce chemin se fraie un passage entre les jardins. A son extrémité, prendre à droite la rue du Grand Veneur pour rejoindre le point de départ.
 
 
 
Cliquer sur le plan pour obtenir plus de détail


* Atlas de la généralité de Paris au XVIIIè siècle - Mireille Touvery